Avril 2014. Une jeune Abitibiwinni de Pikogan, au Québec, disparaît. Comme des milliers de femmes autochtones avant elle. Dans une indifférence coupable. Face au déni collectif, la poète, sage et en colère, met les mots en ordre de marche. Les pieds enfouis dans l’humus d’une forêt de fougères, convoquant la force vitale des mondes non humains, elle honore la mémoire de Sindy. Et rappelle à toutes ses semblables que l’autre moitié du monde, encore et toujours, écrase et tue.