L'imposture

· La Gibecière à Mots
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Georges Bernanos (1888-1948)

"– Mon cher enfant, dit l’abbé Cénabre, de sa belle voix lente et grave, un certain attachement aux biens de ce monde est légitime, et leur défense contre les entreprises d’autrui, dans les limites de la justice, me semble un devoir autant qu’un droit. Néanmoins, il convient d’agir avec prudence, discrétion, discernement... La vie chrétienne dans le siècle est toute proportion, toute mesure : un équilibre... On ne résiste guère à ces violences selon la nature, mais nous pouvons en régler le cours avec beaucoup de patience et d’application... Ne défendons que l’indispensable, sans prévention contre personne. À ce prix notre cœur gardera la paix, ou la retrouvera s’il l’a perdue.

– Je vous remercie, dit alors M. Pernichon, avec l’accent d’une émotion sincère. La lutte pour les idées nous échauffe parfois, je l’avoue. Mais l’exemple de votre vie et de votre pensée est un grand réconfort pour moi.

(Il parlait ainsi la bouche encore tirée par une grimace convulsive, qui faisait trembler sa barbe.)

– J’accorde, reprit-il, que le rapport annuel eût pu être confié à un autre que moi. Il y a des confrères plus qualifiés. Par exemple, j’aurais cédé volontiers la place au vénérable doyen de la presse catholique, s’il n’avait décliné dès le premier jour un honneur qui lui revenait de droit... Pouvions-nous réellement supposer que l’effacement volontaire du vieux lutteur aurait cette conséquence d’élever un Larnaudin sur le pavois ?

Son regard exprimait une véritable détresse, l’anxiété d’une douleur physique, comme si le malheureux eût vainement cherché à suer sa haine."

L'abbé Cénabre est respecté par ses pairs et le milieu dans lequel il évolue. Il s'aperçoit qu'il a perdu la foi mais l'a-t-il vraiment possédée ?

Georges Bernanos nous fait voyager à travers des âmes en lutte ; tout n'est qu'imposture et mensonges.

Par autoru

Grand écrivain et polémiste français Georges Bernanos (1888-1948) connaît le succès avec ses romans Sous le soleil de Satan en 1926 et Journal d'un curé de campagne en 1936. En 1938, il quitte la France pour le Paraguay, puis le Brésil. Il y passera la guerre, devenant l'un des grands animateurs spirituels de la Résistance française. De retour en France, en juillet 1945, il met en garde ses semblables contre un monde en proie à la déshumanisation et à l'élimination de toute vie spirituelle.

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