"The critical philosophy has nothing to do with a theory of the evolution of knowledge, in the modern sense of the word. Its distinctive task is to discover the necessary principles which must be presupposed—howsoever human nature may be constituted—if a mental function, no matter whether it be cognition, aesthetic or ethical evaluation, or religious trust, is to attain any valid results. It investigates the conditions of the validity of knowledge, not those of its origin".
Herbert Spencer (1820-1903), philosophe, économiste et sociologue anglais fut l’un des premiers théoriciens du libéralisme. Il est aujourd’hui presque oublié bien qu’il connût de son vivant une renommée internationale. Après la révolution russe et la Première Guerre mondiale, sa doctrine qualifiée à tort de «darwinisme social», très critiquée par les partisans de l’état-providence, tombe peu à peu dans l’indifférence générale. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, ses théories sont redécouvertes par le prix Nobel d’économie, le néolibéral Friedrich Hayek. Aujourd’hui Spencer est principalement connu pour ses essais politiques. Il est fréquemment cité par les penseurs libéraux comme Robert Nozick ou Milton Friedmann, et beaucoup de dirigeants politiques et économiques font référence à ses écrits pour légitimer les politiques de déréglementation ou de «réforme de l’État». Récupérée un peu rapidement par les tenants d’un libéralisme débridé, la pensée d’Herbert Spencer a été souvent caricaturée et mérite une lecture plus attentive.