La Mesure d'un Homme

En offrant ce petit livre au monde, je n'ai qu'un seul désir : qu'il apporte une parole d'espoir à ceux qui ressentent le besoin de plus de vie et de lumière. J'ai essayé d'y montrer, dans la mesure du possible, les différents stades ou degrés de croissance de la vie humaine, et que tous ces degrés divers sont nécessaires ; que les erreurs et les péchés des hommes tendent à rendre la vie plus pleine et plus complète ; que dans la grande économie de l'univers, rien n'est perdu, mais que toutes les choses concourent au bien, que nous les appelions bonnes ou mauvaises.

Sachant que cela est vrai, mon message est optimiste ; un message de paix et de bonne volonté pour tous les hommes ; un message de guérison pour les malades, de rétablissement de la vue pour les aveugles, de liberté pour les captifs ; un message dans lequel l'année favorable du Seigneur est proclamée. À notre époque et dans notre génération, nous commençons à voir que la vie incarnée dans l'homme n'est pas basse ou dégradée, mais grande et noble. Je me suis efforcé dans ce livre de souligner que l'humanité exprime de plus en plus la vie et l'intelligence invisibles qui sont en tout et à travers tout. 

La cité de Dieu, la nouvelle Jérusalem, est l'âme parfaite, l'homme-ange, image et ressemblance de son Créateur. Si un homme a atteint cet accomplissement angélique, alors, par l'opération de la loi éternelle et immuable, tous les hommes doivent atteindre le même état. La perte apparente de la conscience de Dieu dans l'Adam séparé et détaché est une phase que chacun traverse sur le chemin de la conscience du Christ, dans laquelle la volonté de l'Amour universel est la seule volonté - la seule loi de la vie.  

La mesure d'un homme est d'aller d'Adam au Christ, de la terre au ciel. Le chemin est long, mais c'est un chemin que chaque âme parcourt ; un chemin d'où il ne peut y avoir de retour en arrière. Il n'y a pas deux chemins, l'un qui mène vers le haut pour certains hommes, l'autre qui mène vers le bas pour d'autres.  

La route est une ; chaque pas est un pas vers le haut, et chaque pas fait par l'un doit être fait par tous ; et la fin est le jour éternel où le chagrin et le péché cesseront, où la maladie et la mort n'existeront plus ; seulement la vie dans toute sa plénitude et sa complétude, quand, dans l'union consciente de l'âme individuelle et de l'âme universelle, la pleine mesure de l'homme sera atteinte.  

Charles Brodie Patterson, 1er septembre 1904.

Bibliothèque de la Nouvelle Pensée 

A.R.Ribeiro